L’Anglo-Indienne est un véritable bol d’air frais dans le paysage motocycliste et les motards ne s’y sont pas trompés. Jugez plutôt : en France et au premier semestre 2020, elle est la 7e moto la plus vendue et au Royaume-Unis, elle truste tout bonnement la première place terrassant l’ogre Triumph sur ses terres !
La Royal Enfield 650 : la moto qui rebat les cartes
La Royal Enfield Twin 650 est désormais à classer dans les « phénomènes motos » comme le fut la Yamaha 350 RDLC ou la Ducati Monster, car tout le monde en veut une ! D’ailleurs, l’auteur de cet article étudie l’achat d’un exemplaire : affaire à suivre !
Après un démarrage poussif lié à des craintes sur sa fiabilité, l’Anglo-Indienne propose pour seulement 6590 euros, un bicylindre moderne de 650 cm3 avec un packaging « so retro ». Du reste, cette « moto essentielle » saura séduire les technophobes, car elle n’embarque que le strict nécessaire en matière d’électronique. Ne cherchez pas la tablette tactile qui ne sert à rien, vous trouverez à la place une bonne paire de compteurs analogiques !
L’esquisse d’un café racer Royal Enfield Factory Custom

Il s’agit d’une moto commandée par Jake Yang, rédacteur en chef du magazine de moto sud-coréen « Motorbike Magazine ». Les 6 mois de travaux nécessaires ont fait l’objet de chroniques dans son canard.
La démarche qui a prévalu était de créer une Royal Enfield 650 qui pourrait rivaliser en terme d’exclusivité avec la Triumph Truxton TFC.
Donc, pour paraphraser un célèbre avertissement, « toute ressemblance avec une célèbre moto anglaise très haut de gamme n’a rien de fortuit ».
Pour ce faire, le journaliste qui possède un passé de graphiste, a réalisé grâce au logiciel Photoshop les grandes lignes de la future moto. Il s’est ensuite tourné vers l’atelier Crazy Garage situé dans la ville de Busan (au sud de Séoul) pour la réalisation.
La coque arrière montée sur cette Royal Enfield GT 650 est réalisée en fibre par le bouclard sud-coréen. Ce dernier ainsi que la tête de fourche sont recouverts d’un film adhésif ou wrap reprenant l’aspect de la fibre de carbone. Le wrapping est très utilisé dans l’automobile et représente une vraie alternative à une peinture classique pour une fraction du prix de cette dernière. Malin les Sud-Coréens !
Une peinture noire et or, louchant sciemment du côté de la Triumph Truxton TFC, est appliquée sur le film.
Ce qui change au niveau châssis et moteur


La partie-cycle de cette Royal Enfield cafe racer adopte des éléments de suspension premium. La fourche classique de 41 mm de diamètre reçoit un kit Öhlins et les deux combinés arrière sont des modèles RE911 du même équipementier.
Grâce à cet ensemble (onéreux), les suspensions avant et arrière sont entièrement réglables. Si l’on ajoute que le châssis de série est dessiné par le préparateur Harris passé dans le giron de Royal Enfield, ce café racer n’a rien de low coast en matière de tenue de route. Donc acte !
Pour activer l’étrier avant doubles pistons ByBre (By Brembo), Crazy Garage monte un maître-cylindre radial Brembo 14 RCS qui améliore l’expérience de freinage.
Bien entendu, le bicylindre de 47 chevaux qui vous amène tout de même à 160 km/h ne peut rivaliser avec le bouilleur, pousse au crime, de 107 chevaux de la Triumph Truxton TFC.
Malgré tout, Crazy Garage améliore le rendement moteur de la fille de Madras en réalisant deux collecteurs qui aboutissent dans deux contre-cônes AEW.
L’emploi d’un module de gestion Power Commander de Dynojet permet d’établir une nouvelle cartographie améliorant le remplissage et la réponse du twin.

Il aurait été possible d’aller bien plus loin en montant les goodies (arbres à cames et culasses haute compression) développés par les Américains de S&S.
Mais avec de telles pièces l’addition finale somme toute mesurée aurait explosé ! Serions-nous toujours dans la « philosophie » de la Royal Enfield 650 ?
Accessoires montés et détails sur cette Royal Enfield 650 cafe racer
- Moteur : Parties en aluminium polies.
- Cul de selle : en fibre réalisé par Crazy Garage avec le logo du magasine « Motorbike Magazine ».
- Phare avant : Harley-Davidson.
- Demi-guidons : Zeta.
- Rétroviseurs en bout de guidons : Halcyon.
- Té de fourche supérieur : Riga recevant les compteurs placés sous ce dernier.
- Cache pignon : Riga en aluminium « billet ».
- Garde-boue avant : élément aftermarket pour Yamaha SR 400
- Feu arrière : élément à LED rétro.
- Commandes reculées : Crazy Garage.
- Repose-pied : Triumph TFC.
- Pneus : Metzeler Racetec RR.
Bonjour,
est-il possible de se procurer uniquement la superbe tête de fourche qui se trouve sur le GT650 et si oui comment faire et à quel prix. J’habite en Belgique.
Merci pour votre réponse
d’avance je vous remercie.
Très bonne journée
Bruno
Bonjour,
Je te conseille de faire le tour des accessoiristes (disons européens) qui oeuvrent sur la Royal Enfield 650. Vu le succès de l’anglo-indienne, il y a de plus en plus de pièces pour la customiser.
Je pense que tu devrais trouver une tête de fourche plug & play (prête à monter) sans problème. Tu peux taper les termes « fairing » (carénage en V.F.) + « royal enfield » dans Google.
Celle de l’article est en fibre donc peu onéreuse et facile à retravailler.
Grand V