Norton et Commando sont deux noms qui claquent au firmament de la production motocycliste. La Norton Commando fait partie des motos mythiques. Pour preuve, sa renaissance depuis la fin des années 90 s’apparente à un feuilleton à la Dallas ! Une succession d’aigrefins de la finance agitant le chiffon « Norton Commando » pour une poignée de motos produites…
Norton Commando : son œuvre, son histoire …


La firme de Birmingham, patrie des Peaky Blinders et de BSA, signe en 1968 un roadster élégant, puissant (58 chevaux) et plutôt léger (193 kg à sec). Afin de réduire les vibrations inhérentes aux « bon vieux » bicylindre vertical à longue course, la Norton Commando emploie un cadre Isolastic (montage du moteur sur silentblocs).
Cette solution reprise par la suite par Buell ou Harley-Davidson filtrait plutôt bien les vibrations aux guidons et aux pieds, mais elle demandait un entretien suivi. La plasturgie n’était alors qu’à ses débuts. Tout comme ses compatriotes, BSA Rocket 3 et Triumph Trident utilisant un même 3 cylindres, la Norton Commando se heurte à « l’ogre » Honda CB750 sortie en 1969. Celle-ci en donne plus pour moins cher ! L’absence de volonté politique et le conservatisme des ingénieurs feront que l’industrie motocycliste britannique disparaitra peu après la sortie de la Norton Commando 850 en 1973.
Norton Commando 961 millésime 2022

La Norton Commando 961 se décline en deux versions : Sport (SP) et Café Racer (CR). Elle est propulsée par un bicylindre parallèle de 961 cm3 associé à une boîte de vitesses à cinq rapports et embrayage humide. Ce moteur refroidi par air et huile développe 76,8 chevaux à 7 250 tr/mn et 81 Nm de couple à 6 300 tr/min. Selon le constructeur, 36% des pièces sont nouvelles par rapport à la Norton Commando 961 de l’ère Stuart Garner.
Malgré son look de moto vintage, l’anglaise dispose d’un échappement en acier inoxydable avec un catalyseur dernier cri (trois voies) de type Euro 5. Cet équipement suggère une distribution à court terme sur le continent…
La partie-cycle
La suspension de cette moto néo-vintage est de type premium avec :
- Une fourche inversée Öhlins de 43 mm entièrement réglable à débattement de 115 mm ;
- Une paire de doubles amortisseurs Öhlins entièrement réglables eux aussi avec bonbonnes déportées à débattement de 100 mm.
Le freinage est assuré à l’avant par deux étriers monobloc radiaux à quatre pistons Brembo mordants une paire de disques flottants de 320 mm. À l’arrière, un étrier Brembo à deux pistons pince un disque de 240 mm. Les maîtres-cylindres et l’ABS sont également fournis par l’équipementier de Stezzano.
Le bicylindre vertical britannique est placé au sein d’un cadre soudé à la main au TIG et au MIG réalisé au nouveau siège de Norton à Solihull, Angleterre.
Voici quelques spécificités :
- Empattement de 1 400 mm ;
- Angle de chasse de 24,5 degrés
- Chasse : 99 mm ;
- Réservoir : 15 litres ;
- Hauteur de selle : 820 mm.
Nous trouvons à l’avant comme à l’arrière des jantes à rayons en aluminium poli en 17 pouces chaussées en pneus Dunlop Sportmax GPR 300.


Les Norton Commando 961 SP et CR sont disponibles en deux coloris : Matrix Black ou Manx Platinum. La Sport est équipée d’un cintre plat noir alors que la Café Racer adopte des guidons bracelet en aluminium anodisé. Le café racer comme le roadster sont fournis avec un capot de selle assorti à la livrée. Une selle passager est proposée en option.
L’avis de la rédaction : Norton doit mieux faire
Cette moto néo-rétro souffre de quelques défauts techniques, dont un embonpoint certain (230 kg tous pleins faits) et une boîte de vitesse d’un autre âge (5 rapports). Sur le plan esthétique, on pourra regretter un design de l’avant en deçà d’une Triumph Speed Twin. Les tés de fourche sont maous tout comme les compteurs. On aurait aimé une meilleure intégration de ces éléments pour une moto néo-vintage dont le prix est de 18 600 €.
Dans un premier temps, les Norton Commando 961 ne seront disponibles qu’au Royaume-Uni. Nos amis de la Perfide Albion feront donc office de « bêta testeurs » avec ce nouveau bicylindre. On n’oublie pas Trafalgar sur Belles Machines !!!
Belle machine. On note des améliorations esthétiques par rapport aux anciens modèles qui avaient, vue de près, une finition plutôt « rustique ». L’avant mériterait effectivement un peu plus de finesse notamment au niveau des tés de fourche qui sont trop larges. Mais cela reste une très belle moto au style authentique et une marque mythique. Dommage que l’on ne trouve aucun détail sur les pièces changées par rapport à l’ancien modèle. Et aucune info sur aucun site sur la fiabilité et problèmes posés par l’ancien modèle, à l’instar des infos que l’on trouve concernant les occasions dans l’automobile.
La première machine, c’est vendu à une poignée d’exemplaires au Royaume-Uni. L’ancien propriétaire, Stuart Garner, était un aigrefin…
Pas sûr, que l’on voit des « news » Commando dans un avenir proche.
Grand V.