Les Buell furent un échec car ces motos louvoyaient entre deux univers : un V-Twin dont les grandes lignes datent de 1957 et une partie-cycle moderne. Du fait qu’Erik Buell avait un diplôme d’ingénieur, le design des machines passa au second plan et le succès ne fut pas au rendez-vous !
A la recherche de la moto sportive américaine
A la fin des années 90, les Buell S1 débarquent dans les showrooms des official dealers Harley de l’ Hexagone. Suivrons en 2003, les XB12 S/R dont le cadre en aluminium fait office de réservoir d’essence. Jamais les ventes ne décolleront et suite à la crise des subprimes, la MoCo abandonne en 2009 l’idée d’une sportive « Made In USA ».
Le 1200 XR qui suivra n’était qu’un classique Sportster « grimé » en machine de Flat Track : la puissance était bien là (91 ch) mais son poids (250 Kg) la disqualifiait de l’appellation de roadster sportif.
Depuis plusieurs décennies (n’oublions pas le XR 1000 de 1983-84), de nombreux structures aux États-Unis cherchent à relever la gageure d’une sportive américaine. La plus médiatisée étant la société Arch Motorcycle de Keanu Reeves.
BOTTPower : sous le signe du V-Twin
La raison sociale de cet atelier situé à Valence (Espagne) est une profession de foi. « BOTT » est l’acronyme de « Battle Of The Twins » ou « Bataille des Twins » ; des courses réservées exclusivement aux bicylindres qui avaient la cote dans les années 80 et dans lesquelles le fameux John Britten s’illustra.
BOTTPower propose deux déclinaisons de la Buell XB12 (une XB9 peut aussi faire l’affaire) dont la production a cessé en octobre 2009 suite à la crise financière de 2008 et à la volonté de la Motor Compagny de se recentrer vers son cœur de métier : les gros custom.
David Sanchez, l’homme à la tête de BOTTPower, a une grande expertise en matière de moto sportive. Il est ingénieur spécialiste en données télémétriques et il a œuvré durant 10 saisons dans des écuries dont certaines participaient au championnat du monde Superbike.
BOTTPower propose deux machines
- Le café racer baptisé XC 1
- Le roadster XR-1 rappelant la Harley-Davidson XR750 de flat track.
La partie-cycle
David Sanchez abandonne le cadre périmétrique voulu par Erik Buell qui fait aussi office de réservoir d’essence pour un élément nettement plus classique. Les BOTTPower possèdent désormais 3 réservoirs d’essence : 1 traditionnel surplombant le bicylindre et 2 additionnels placés au niveau du mono-amortisseur Showa. Ces 2 réservoirs permettent de recentrer les masses.
L’épine dorsale développée en interne apporte une meilleure rigidité et elle absorbe mieux les vibrations du moteur longue course. Le système de freinage est confié à Brembo pour l’avant et Tokico à l’arrière. La batterie lithium-ion et un habillage en fibre de carbone font que ces deux motos ne pèsent que 179 kg (tous pleins faits) soit 20 kg de moins qu’une Buell XB12.
Le V-Twin
Le V-Twin Thunderstorm de 1203 cm3 équipant ces deux machines produit 101 CV à 6 600 tr/mn et 110 Nm de couple soient des valeurs identiques à la Buell XB1200 construites entre 2003 et 2008. Le système d’échappement est fourni par Sebring.
Le Café racer XC1
Seuls quelques éléments de carrosserie changent entre le café racer et le street tracker.
Il est le fruit du coup de crayon de Hugo van Waaijen qui collabore avec des constructeurs automobiles allemands comme Mercedes ou Volkswagen
Le cafra nécessite un bâti arrière supportant le cul de selle, les éléments de signalisation et le support de la plaque d’immatriculation. Le réservoir évoquant celui de la Norton Manx emporte 16 litres d’essence contre 13 pour le Flat Tracker. Phare et guidon sont aussi différents.
Il est tout à fait possible de passer de la version Café Racer à la version Flat Track et vice versa.
Bientôt disponible en France
Les kits complets XC1 ou XR-1 sont disponibles en France auprès de Paradise Moto mais il est possible de passer commande directement directement chez bottpower.com. Comptez 14 000 € pour le kit auquel il faudra ajouter le prix d’achat d’une Buell d’occasion ainsi que le montage nécessitant que 2 perçages.
La concession parisienne affiche ces deux machines finies à environ 28 000 € , un tarif qui douchera de nombreux motards adepte des muscle bikes ricaines ! De plus, cette moto n’est pas homologuée pour un usage routier…
