On pourrait croire que Harley-Davidson ne conçoit que des custom, des GT et accessoirement un trail et la moto électrique Livewire. Or, l’ADN de la MoCo s’est aussi construit par la compétition. Ce café racer évoque ce pan de l’histoire du constructeur américain assez méconnu des Européens.
La Harley-Davidson VR1000 : une sportive au pays des custom
En 1993, le constructeur américain lance la production de 50 exemplaires d’une sportive homologuée pour pouvoir participer au championnat AMA Superbike series. Son nom : VR 1000.
Confiée à des préparateurs de renom (Erik Buell, Cosworth et Roush), son bicylindre produit 135 chevaux pour la routière et 150 ch pour la pistarde. Cette moto rompt toute filiation avec les V-Twin traditionnellement conçus par Harley. Son cœur est un bicylindre liquide à 60° à 8 soupapes alimenté par une injection Weber/Marelli.
Ce laboratoire technologique dont un côté est orange alors que l’autre est noir sera vendu pour la somme astronomique de 49 490 $ de l’époque.
Malgré 8 années (1994-2001) à limer les circuits américains, la VR1000 ne décrochera que quelques strapontins sur les podiums face notamment aux Honda RC45 et Ducati 916 SPS.
Milwaukee et Porsche « recycleront » son moteur pour donner naissance en 2001 à un power cruiser mal aimé : la Harley-Davidson V-Rod.
Un café racer inspiré par la VR1000
Nous avons déjà présenté une Ducati 900 SS ie préparée en café racer par Giacomo Galbiati qui officie sous le nom de GDesign. Le custom builder transalpin a logiquement pris une autre sportive américaine, une Buell S1 de 1999, pour réaliser son projet.
La machine d’East Troy possède de nombreux atouts pour une prépa dont :
- Un V-Twin de 1 203 cm3 refroidi par air puissant (91 ch)
- Du couple (107 Nm à 5400 tr/mn) rendant le 5e rapport de la boîte de vitesse inutile
- Un carburateur Keihin pour une maintenance facile
- Son poids (200 kg)
- Un cadre tubulaire
- L’absence d’électronique
- Une belle sonorité
La carrosserie


Le carénage provenant d’une épave de Benelli 500 a été largement modifié pour être en harmonie avec le cadre et pour recevoir le tableau de bord.
À l’avant, nous trouvons une paire de phares à LED s’inspirant des lumignons greffés sur les motos d’endurance des années 70-80. On notera que le feu de route est jaune pour une ambiance ultra vintage.
Le nouveau réservoir évoquant la Ducati 750 SuperSport des années 1980 n’est en réalité qu’un couvercle en fibre de verre posé sur l’élément d’origine. L’écusson de réservoir, réunissant les logos Harley et Buell, est conçu grâce à une imprimante 3D.
La coque arrière est réalisée en fibre de verre et reçoit une selle en cuir réalisée par L. R. Leather Goods.
Un V-Twin qui tutoie les 100 chevaux


Le système d’échappement placé sous le moteur des Buell à moteur de Sportster est totalement remanié et personne ne se plaindra de la disparition de ce tromblon ! Cela permet au Milanais de repositionner le radiateur d’huile sous le carénage et d’abaisser la température moteur.
Les collecteurs ont été largement modifiés et débouchent dans une paire de silencieux SuperTrapp conçus pour le XR1200. Un boîtier d’allumage DynoJet caché derrière le panneau latéral en cuir et un filtre à air en mousse valident un V-Twin à 45° en stage 1.
Les modifications de la partie-cycle
- Le système de freinage avant est constitué de doubles disques sur mesure pincés par des étriers Discacciati.
- Les guidons bracelet sont fournis par Tommaselli
- Les jantes sont d’origine mais recouvertes avec d’un « gris chrome ».
Cette Buell reprend la livrée un côté noir et l’autre orange de la VR1000. L’orange étant la couleur officielle des motos courant pour le département course de Harley.



Crédit photo/ Photo courtesy of : GDesign & other