Ce bobber est construit sur la base d’une Triumph TR6R de 1970. Cette moto est l’œuvre de Zac Wilson qui officie sous la double bannière de Red Barn Custom Cycles et de l’Oncle Sam. En effet, il est officier système d’arme, autrement dit copilote, sur F/A-18 de l’US Navy.
En dehors de ses heures en mode « Top Gun : Maverick », Zac Wilson s’est évertué à construire une anglaise classique customisée en bobber. Ce détour sur le plancher des vaches n’a rien de farfelu car nombre des bikers post Seconde Guerre Mondiale, étaient aviateurs. Hommage à ces derniers ? Certainement …
Le moulin de ce bobber : brut de décoffrage


Le Twin Triumph a été réalésé grâce à un kit big bore (augmentation de l’alésage de +0,06 pouce) faisant passer la cylindrée de 650 à 750 cm3. Le taux de compression s’établit désormais à 8.9:1. Moteur et autres carters ont été soigneusement polis et peints pour redonner à la mécanique un aspect « sorti de l’usine de Meriden ».
Le carburateur Amal a été reconstruit et est désormais coiffé par un filtre à air type « Camembert » abritant un élément filtrant à gros débit. La ligne d’échappement est de type minimaliste et en mode « full barouf », autrement dit des drag pipes d’un diamètre de 1 pouce ¾ sans chicane. On aime les décibels aux USA !
La partie-cycle


Le cadre est désormais de type « hardtail », soit rigide, dans la langue de Molière. Cela donne à toute moto un cachet résolument vintage si l’on l’associe avec les bons condiments. Ils sont bien là avec :
- Une selle solo recouverte de cuir boulonnée au cadre ;
- Un réservoir d’huile aux lignes rebondies ;
- Un réservoir stock peint en bordeaux et arborant des logos apposés à la main dans la pure tradition du mouvement bobber.
Les garde-boues ainsi que les caches de fourche ont disparu. Les moyeux ont été restaurés et sont désormais associés à de nouvelles jantes accueillant des pneus à tétines comme à l’âge d’or des bobbers. Pour un rendu minimaliste et certainement un manque d’efficacité, le frein à tambour arrière n’est plus présent.
Le mot de la fin

Plus qu’une customisation, ce projet s’apparente à une reconstruction d’une Triumph telle que l’on pouvait en rencontrer en Californie dans les années 40-50. N’oublions pas que le bobber, lointain ancêtre du chopper, était une moto pensée pour les runs sauvages. Cette sportivité explique l’aspect ultra-minimaliste de l’exemplaire présenté, car : « le poids, c’est l’ennemi ! »
Ces anglaises préparées se sont notamment illustrées aux mains des bikers et au côté des Harley-Davidson en 1947 à Hollister. D’ailleurs, la firme d’Hinckley perpétue ces « anglaises sauce ketchup » avec dans sa gamme Classics, la Bonneville Bobber.