Ce café racer est l’œuvre d’un fidèle lecteur comme dit la formule consacrée, prénommé Marc-Aurel. La base mécanique est une Triumph Bonneville Special Edition millésime 2014.
La Triumph Bonneville 900 : une des premières néo-vintage


Cette Bonnie était animée par un bicylindre parallèle somme toute plutôt classique si on le compare aux actuelles T120 (1200 cm3) et T100 (900 cm3) de la gamme « Modern Classic ». Ces deux Twins conçus pour respecter la norme environnementale Euro 5 sont deux modèles phares de la scène café racer 2022.
La Bonneville (2000-2015) en deux points :
- Un Twin de 865 cm3 calé à 360° comme les anciennes anglaises et la Kawasaki W800 et non 270°
- Un refroidissement air-huile et non strictement liquide
La Bonneville renait de ses cendres en 2000 et sera au catalogue de la firme cornaquée par John Bloor durant 15 ans (2015). Belle longévité ! La néo-rétro désormais construite à Hinckley évoluera avec parcimonie. En 2008, les normes antipollution sonnent le glas d’une paire de carburateurs au profil d’une injection. Pas sûr que cela est eu un quelconque effet sur le réchauffement de la planète : passons !
En 2009, l’anglaise adopte une roue en 19 pouces et reçoit quelques modifications esthétiques.
Le préparateur
Transformer une idée en une machine réussie est la plupart synonyme de gadin pour un custom builder débutant. Cela tombe bien, Marc-Aurèle est un homme de l’art, comprenez un mécanicien de métier.
L’habillage de ce café racer



Il grée de façon pérenne un haut de carénage d’inspiration Velocette Thruxton cachant un phare aftermarket et intégrant le compte-tours. Joli boulot !
Les garde-boues avant et arrière ont été tronçonnés pour donner à l’anglaise un ADN plus racing et gagner quelques kilos toujours bienvenus. Elle se voit également délestée de nombreux accessoires « touring » comme la poignée de maintien passager.
Marc-Aurèle a profité de la mise en peinture du cadre pour déporter le contacteur à clef.
Le guidon Bitwell Clubman reçoit de nouvelles poignées, des embouts Rizoma et un mini rétroviseur placé à l’extrémité gauche.
Le travail sur le bicylindre vertical de 865 cm3
La disparition de la boîte à air et le bac à batterie permettent d’installer une paire filtre à air BMC. Une ligne ARROW et la suppression de l’AIS (un système anti-pollution Triumph) permettent un gain de poids non négligeable. La touche finale est apportée par le carter de sortie de boîte PSD modifié par Marc-Aurel.
L’état de santé du moulin est ausculté par un manomètre de pression d’huile Marshall.
La partie-cycle plus saine


Niveau châssis, rien n’est trop beau pour exploiter le vaillant Twin britannique donné pour 67 chevaux et 69,1 Nm de couple.
Nous retrouvons une paire de combinés Bitubo accompagnés d’un kit fourche du même faiseur. La jante avant à rayons Excel apporte une tenue de route en net progrès grâce à sa légèreté.
En conclusion


Marc-Aurèle résume la préparation de ce café racer par ces mots :
« cela n’a pas été une galère, mais un défi à relever. Seuls les délais d’attente des pièces et le choix de la charte graphique ont été quelque peu problématiques. »
La réalisation s’est étalée sur trois années, car notre mécanicien avait peu de temps à lui consacrer et n’était pas pressé. Rien d’étonnant à cela, lorsque l’on porte le prénom d’un empereur romain connu pour sa sagesse !
Notre as de la clef de 12 est en train de terminer une Ducati S4RS également dans un style Café racer et il débute une Yamaha XSR façon dirt track. Deviendrait-il serial builder ?