les gromono japonais des années 80-90 sont des bases idéales pour se lancer dans le grand bain de la préparation moto. Ils ont une mécanique simple, peuvent être conduits avec le permis A2 et sont financièrement abordables hormis les Yamaha XT 500 et SR. Ainsi, Une Honda FT500 Ascot se trouve pour 2000 € alors qu’il faudra compter le double pour sa grande rivale, la Yamaha SR 500.
La Honda FT500 Ascot : le premier street tracker
Cette moto inclassable partage le même gromono de 497 cm3 que les XR et XL500S sorties en 1979. La Honda FT 500 Ascot tire son nom du circuit d’Ascot Park, haut lieu du dirt track californien.
Ce roadster décalé fera un passage digne de Buzz l’éclair dans le catalogue Honda en étant commercialisé en 1982 et 1983. La faute à une esthétique totalement ratée, une cylindrée pas au goût des ricains et une référence à une discipline moto alors totalement inconnue du motard européen. De nos jours, l’Indian FTR 1200 a relevé le défi d’un street tracker avec un tout autre brio.
Une prépa sans prétention
Cette Honda FT500 Ascot est l’œuvre de l’atelier italien Ludwig Motorcycles. Son fondateur, Ricardo Casarini, explique que sa cliente, une surfeuse, voulait une petite moto qui se glisse facilement dans un van entre 2 planches. Le soir venu, ce commuter permet de quitter le spot pour faire la fiesta dans la ville la plus proche. Chouette programme !
Gros plan sur le monocylindre Honda
Le monocylindre à 4 soupapes (34 ch & 40 Nm de couple) de 1982, n’a subi qu’une réfection avec une pochette de joints et de nouveaux roulements suivie d’une peinture. L’échappement de série maousse costaud est conservé, mais repeint en noir mat. La suppression de la boîte à air laisse une place libre qui permet d’y mettre la batterie.
Le travail sur la partie-cycle de la Honda FT500 Ascot
Comme de coutume, la partie arrière du cadre est coupée puis soudée à une boucle arrière courte. Dans la foulée, il subit un sablage qui permet de vérifier l’absence de fissure puis il est recouvert d’une peinture noire brillante époxy.
La fourche est raccourcie de 100 mm alors que l’encrage des combinés YSS sur le bras oscillant est reculé ce qui accroît l’empattement de 30 mm.
Le freinage est légèrement upgradé avec des durites Goodridge et des plaquettes Ferodo.
Le look de ce scrambler
La Honda FT500 Ascot reçoit un réservoir de 125 Zundapp sur lequel est apposé le logo Honda des années 70-80. L’étanchéité du vénérable bidon allemand a fait l’objet de vérifications.
Un jeu de garde-boue en alliage associé à une selle recouverte de cuir nubuck matelassée donnent à cette moto un réel aspect vintage. Les lignes gauches du street tracker Honda sont oubliées et personne ne les regrettera !
Accessoires
- Pneus : Heidenau K60
- Phare avant : Bates
- Clignotants : LED
- Poignées : Vans
- Compteur : Koso
- Guidon : copie Triumph Meriden
Source des images : Guido Colla