Alors que le PAF ou le paysage automobile français est aussi triste qu’une ville confinée la nuit, la chose est tout autre dans la patrie d’Henry Ford. La Mustang Fastback qui illustre cet article est la parfaite illustration de la vitalité de la passion pour l’automobile des Américains.
Pourquoi cette muscle car restomod aux accents racing ?
Chris Ashton, propriétaire du garage de préparation automobile Ruffian Cars, a voulu rendre hommage aux Mustang Boss qui participaient au championnat de voitures de production Trans-Am qui se déroulait à la fin des 60’s et au début des 70’s.
Pour se faire, il s’est porté acquéreur en 2017 d’une Mustang Fastback millésime 1970 dans un sale état, dénichée sur l’équivalent américain du Le Bon Coin (Craiglist).
Cette démarche n’est guère difficile si l’on sait que la muscle car de Dearborn s’est vendue à 46 000 exemplaires durant la seule année 1970. Car oui, aux États-Unis, la Poney Car de Ford est LA voiture du peuple !
Une Mustang Fastback swappée
Sous le capot en carbone, le V8 351 Windsor passablement rincé cède sa place à un small bloc aluminium Chevrolet type LS3 qui équipe les Corvette et autres Camaro SS modernes. Ruffian Cars a écarté le V8 Coyote de 5 l de Ford qui équipe la plupart des Mustang restomod car la tache aurait été trop facile !
Ce V8 de 6,2 litres et proposant 430 ch de base en produit désormais 625 grâce notamment à une double admission directe aspirant l’air derrière la calandre.
Dans un esprit racing, Ruffian Cars installe une boîte manuelle Super Magnun T56 à 6 rapports qui a la lourde tâche de transmettre la puissance aux seules roues arrière. L’amortissement à pilotage électronique est fourni par la firme DSC.
A la manière de la Ford Falcone « Interceptor » des premiers Mad Max, les gaz d’échappement sont évacués par une double sortie latérale placée à droite. Sur Belles Machines, on aime ce parti-pris « badass » !
La carrosserie : le point d’orgue de cette réalisation
Un gros travail de carrosserie a été effectué avec la réalisation d’ailes galbées tailles XXL en métal qui sont ensuite soudées à la caisse de la mustang Fastback.
Vous noterez qu’elles ne sont pas là uniquement « pour faire joli », mais que ces arches possèdent des entrées d’air participant à l’admission d’air et au refroidissement des freins.
Le freinage est désormais assuré par des disques de 330 mm pinçant des étriers en aluminium forgés à 4 pistons à l’avant et à 2 pistons à l’arrière.
La Mustang Fastback « The Ruffian » possède des pneus de supercar
Les passages de roues formés par Ruffian Cars permettent à cette voiture de camper sur des gommards aux dimensions équivalentes à celles de LaFerrari !
Ainsi, les jantes Signature One Wheels en 19 pouces à l’arrière (18 à l’avant) sont chaussées en pneus Toyo Proxes R888R 345/30 soit les dimensions très exactes de ceux de la Super Car italienne.
On comprend pourquoi cette muscle car était exposée sur le stand Toyo lors de la grande messe de la préparation et de la customisation automobile, le SEMA Show 2019.
Le kit widebody qui donne tout son sel à cette Américaine est recouvert d’un vert satiné issu du nuancier Porsche pour l’année 1978. Seule exception, le capot en carbone est simplement verni.
Un intérieur racing
Encore et toujours, la maxime « Less Is Right » de Colin Chapman entre en jeu lorsque l’on évoque une prépa racing à 2 comme à 4 roues.
Ruffian Car déleste la Poney Car de la banquette arrière et des éléments d’insonorisation. A la place, nous trouvons un arceau multipoint soudé à la caisse et une paire de baquets modernes.
Ce travail d’allégement paye puisque la Mustang Fastback « The Ruffian » tutoie la tonne et demie soit un poids proche d’un petit SUV.
Suite à cette Mustang Fastback 427 restomod « The Ruffian », oserez-vous dire que les Américaines ne sont bonnes que pour le cruising ? Personnellement pas moi !