En France, et pour paraphraser une punchline éculée, on n’a ni pétrole ni constructeur moto, mais on a de sacrés designers ! Cette BMW S 1000 RR est le fruit d’une collaboration entre le constructeur allemand et Praëm (Sylvain et Florent Berneron).
Sortez le checker. Mélangez la plus innovante supersportive du XXIe siècle avec une bonne rasade de course d’endurance du tournant des années 70 et vous obtenez cette machine inclassable.
La préparation moteur de la BMW S 1000 RR 2016
Comme dit l’adage, on ne change pas une équipe qui gagne. Les qualités tant dynamiques que moteur de cette moto qui évolue en championnat Superbike ont simplement été bonifiées par les deux frères.
Le fougueux 4 cylindres en ligne de 199 chevaux et de 107 Nm de couple reçoit simplement une nouvelle cartographie adaptée à un échappement en titane et à un silencieux Werks USA.
Une thématique endurance vintage pour ce café racer



La tête de fourche pourvue d’un phare cyclopéen est un clin d’œil aux machines courant les 8 Heures de Suzuka au tournant des années 70. En effet, cette course débute en début d’après-midi pour se terminer au crépuscule d’où « cette signature lumineuse » particulière, comme on dit de nos jours .
Praëm s’est donc inspiré des Suzuki GS100R de Pop Yoshimura et des Honda RS1000 du HRC pour nous proposer ce café racer aux accents « endurance vintage ». La supersport de BMW Motorrad voit son réservoir d’essence en aluminium rallongé et accueillir une vanne de remplissage rapide Staubli. Un sous-châssis en aluminium supporte le dosseret de selle acceptant la batterie laissée à l’air libre pour un accès rapide.
Cette cousine « énervée » de la BMW R Nine T se dote également de :
- raccords rapides Staubli
- disques en carbone céramique
- radiateur d’huile moteur de type endurance
- pneus slick
- commandes reculées réglables BMW Motorrad HP
Le châssis de la BMW S 1000 RR : une affaire d’électronique



Naturellement, la berlinoise sortie en 2010 conserve sa technologie qui en fait un jalon dans l’histoire de la moto. Cette moto est tout autant révolutionnaire que le furent la Triumph Speed Twin (1937), la Honda CB750 (1969) ou la Suzuki GSX-R 750 (1984). Il y a donc un avant et un après la BMW S 1000 RR. La férocité du bouilleur de cette hypersportive est canalisée par des aides à la conduite en veux-tu en voilà :
- ABS
- Contrôle de traction (DTC)
- 4 modes de conduite
- Gestion du tarage des suspensions (système DDC)
- Anti-wheeling
- Launch control
Le poids total de ce café racer est de 184 kg tous pleins faits soit 20 kg de moins sur la Terraillon que le modèle de série. Ce gain de poids est principalement dû à :
- une visserie en titane
- des jantes en carbone Rotobox
- une boucle arrière en aluminium
La peinture : clin d’œil à la division automobile du groupe BMW
La mise en couleur de cette BMW S 1000 RR par Derestricted est un hommage au coupé BMW 3.0 CSL ayant couru les 24 Heures du Mans 1975 peint par l’artiste Alexander Calder.
Les gars de Praëm connaissent leurs classiques et savent faire de biens « belles machines » !
Bonjour à vous. Je trouve cette bête…. Magnifique. Est il possible acquérir le kit vintage ( tète de fourche et boucle ar avec sa coque. Grand merci.
Bonsoir,
Je la trouve également magnifique. Je salue le travail des deux designers qui ont réussi à donner à une supersport ultra-moderne un look » à part » des plus réussie.
Du grand art et Made In France !
Malheureusement comme tout proto de cet ampleur (commande de BMW), elle est unique et il n’y a pas de kit en vente.
Grand V.