Mark Atkins surnommé « Rusty Butcher » fait parti d’une frange de bikers très « remuants » qui sévissent principalement en Californie.
Le « Rusty Butcher » (ou le « le bouché rouillé » en V.F.) est un électron libre de la kustom Culture moderne. Il organise et participe à des courses de flat tracks, poste des vidéos sur sa chaine Youtube exclusivement sur des Harley (des Sportster ou Dyna) utilisées comme une machine de cross et effectue du stunt dans les rues de Los Angeles avec moult tricks comme des roues arrières et autres donuts.
Bref, son grand « kif », c’est mettre des motos de 250 à 300 kg pas faites du tout pour cela dans des positions qui sont plutôt l’apanage d’un supermotard. Rusty
Butcher est une sorte de croisement entre Evel Knievel et le stunteur britannique Kevin Carmichael.
Fort d’une notoriété grandissante, Mark Atkins propose une collection de vêtements et de pièces techniques pour utiliser une Harley en stunt : cale-pieds crantés, protection de carter moteur ainsi qu’un guidon spécifique.
D’autre part, il a signé un partenariat avec l’équipementier Biltwell qui produit un casque intégral de la gamme « Lane Splitter » reprenant son logo et son pseudonyme.
Mark Atkins est donc devenu un « leader d’opinion », comme l’on dit dans le jargon marketing, auprès d’une génération de motards trentenaires et autres « prospects », amateurs de sports de glisse, qui découvrent grâce à lui qu’une Harley peut être « très joueuse ».
La Motor Compagny a donc fait appel au Rusty Butcher pour le déballage ou « l’unboxing » du Softail Fat Bob 2018.
En direct sur les réseaux sociaux, Mark Atkins, en maitre de cérémonie, a ôté le carton frappé du Bar and Shield qui cachait le nouveau Fat Bob. Il a démarré la bête puis il a enchainé quelques figures de stunt dans la rue jouxtant son garage.
Malgré les qualités dynamiques de cette nouvelle moto, la mayonnaise n’a pas prise. Le Softail Fat Bob millésime 2018 est « LA » moto de la controverse qui a enflammé les réseaux sociaux.
D’une part, de nombreux bikers n’adhèrent pas à son esthétique décalée et d’autres part, elle est perçue comme étant « la fossoyeuse » de la gamme Dyna.
Le Fat Bob préparé par le Rusty Butcher fait un pas en arrière au niveau esthétique pour retrouver des formes proches des Dyna et FXR qu’affectionnent ces « bikers de l’extrême ».
Ainsi, le Softail 2018 retrouve un phare rond à l’avant maintenu en place par un capotage de Dyna ou de Sportster. C’est simple et cela allége visuellement la moto.
Les modifications apportées par Mark Atkins veulent prouver que la nouvelle partie-cycle Softail peut être « cool » ; autrement dit dans le langage du « bouché rouillé » très performante en tenue de route afin d’enquiller une série de tricks (figures).
Il est important de signaler que ce Softail n’est pas un « show bike » mais un « daily driver », c’est à dire une bécane capable d’amener le stunteur à son restaurant de Tacos préféré.
Au niveau technique
Le V-Twin Milwaukee Eight reçoit un échappement 2 en 1 fourni par Two Brothers modèle « Racing Comp-S » avec insert en carbone. Cette pièce est encore à l’état de pré-production. Le filtre à air provient de chez S&S.
Mark Atkins, en tant qu’ancien crossman et dans un soucis d’absorption des chocs, ne monte que des jantes à rayons sur ses motos. Cette préparation n’échappe pas à cette règle.
La fourche de série inversée est remplacée par un élément très performant construit par le faiseur milanais ODC. Les étriers de frein stock pincent des disques de frein de chez Hard Case performance de 14 pouces (modèle HCP 14).
Guidon et Derby Cover ont été piochés dans le catalogue « Rusty Butcher ». Le dirigeoir est maintenu en place par des potences hautes signées Hard Case Performance. La selle à dosseret ( 1 & 1/2) personnalisée est fournie par Saddleman. Mark a installé des commandes centrales, indispensables vu sa pratique plutôt « hardcore » de la moto.
Dans le proche avenir, un carénage va être greffé au Fat Bob.
Cette première préparation d’un Fab Bob prouve que la Motor Compagny peut décliner la nouvelle plateforme Softail quasiment à l’infini.
Elle peut donner naissance à des modèles « institutionnels » comme le Fat Boy ou l’Heritage Classic ou demain, pourquoi pas, à un véritable Roadster « sauce US ».